12-2-2020

 

 

 

 

 

Un si long silence,

 

de Sarah Abitbol  e  Emmanuelle Anizon (jornalista)

 

 

 

 

NOTA DE LEITURA

 

 

 

 

 

 

Sarah Abitbol nasceu a 8-6-1975


O pai Simon Abitbol faleceu a 22 de Janeiro de 2020.


Este livro está a provocar uma revolução em França.  O livro narra um episódio na patinagem (onde haverá muito mais patinadoras ultrajadas), mas estão a aparecer mocinhas violadas em muitos outros desportos.


Aos 15 anos, a patinadora Sarah Abitbol foi violada pelo treinador  Gilles Beyer . Os episódios duraram dois anos de 1990 a 1992. Não teve coragem de contar tudo aos pais e só o fez passada meia dúzia de anos.


Depois viveu sempre atormentada pelo que tinha sofrido. Nos últimos tempos quis juntar num grupo todas as patinadoras que tinham sofrido às mãos dos treinadores, mas não conseguiu o consentimento de quase nenhumas. Assim, decidiu escrever este livro com a ajuda de uma jornalista do jornal L’Obs .


No livro não refere o nome do treinador violador, diz apenas o senhor O. (de ordure em francês, que quer dizer caca, esterco ou monte de esterco).


O crime está prescrito mas não deixa de ter consequências, outros casos apareceram já: a ex-campeã de natação, Sabine S., violada também aos 15 anos, Aurélie, abusada durante 3 anos pelo seu treinador de basquetebol.


A publicação do livro a 30 de Janeiro que findou foi mantida em segredo com receio de que alguém a quisesse bloquear.

 

 
   
 

 


FRANCE INTER - grand-entretien-du 30-janvier-2020


INTERVIEW - Grande championne française de patinage artistique, Sarah Abitbol, livre un témoignage poignant. Elle raconte dans un livre qui sort jeudi (“Un si long silence”, éd. Plon) comment, lorsqu’elle avait entre 15 et 17 ans, son entraîneur a abusé d’elle deux ans durant.


C'est un témoignage puissant, un récit d'une force exceptionnelle. L'ancienne championne de patinage artistique Sarah Abitbol raconte dans un livre qui parait jeudi (Un si long silence, éd. Plon) les agressions sexuelles et viols dont elle a été victime de la part de son entraîneur, qu'elle nomme Monsieur O., entre 1990 et 1992 alors qu'elle avait 15 à 17 ans. 


Au micro de France Inter, Sarah Abitbol relate le sentiment "de honte, de peur" qui l'a accompagnée pendant des années. "Comment l'expliquer à mes parents ? Je ne pouvais même pas y penser. Comment expliquer une chose pareille, si horrible et si dégoûtante. Ça m’était impossible, je me suis terrée dans ce silence, avec mon mal-être. Et ça recommençait", décrit-elle. 


Il profitait de venir dans la nuit quand je dormais avec mes peluches et me réveillait avec sa lampe torche. C’était un cauchemar."


Dans son livre, Sarah Abitbol évoque un stage de plusieurs semaines à La-Roche-sur-Yon (Vendée) durant lequel cet entraîneur a abusé d'elle. "Il profitait de venir dans la nuit quand je dormais avec mes peluches et me réveillait avec sa lampe torche. C’était un cauchemar. J’étais une jeune fille pleine d’ambitions dans le patinage et comme toutes les jeunes filles, on rêve du prince charmant, d’un amoureux. Ce qu’il a fait au plus profond de mon corps est terrible et ça l’est encore aujourd’hui", témoigne-t-elle encore. 


C’est notamment parce qu'elle est "encore malheureusement malade, sous anti-dépresseurs", près de 30 ans plus tard, que Sarah Abitbol prend la parole. "Pour briser le silence, pour toutes les autres victimes qui ne peuvent pas parler. Il faut que je sois courageuse, que je serve d’exemple, que cette honte se transforme en victoire."


Viol : "Je n'ai jamais pu prononcer ce mot qui me répugne et dont j'ai honte"


Sarah Abitbol raconte à quel point mettre des mots sur ce qu'elle a vécu fut difficile et l'est encore aujourd'hui. Viol, "ce mot m’angoisse", dit-elle. "Je n'en ai effectivement parlé qu’une fois à ma psychologue en 2003, et depuis je n’ai jamais pu prononcer ce mot qui me répugne et dont j’ai honte. Je travaille beaucoup avec ma psychologue là dessus car il faut peser des mots. Il faut que j’en parle, il faut que j’arrive à dire que j’ai été violée à 15 ans", explique l'ex-championne de patinage artistique. 


Elle souligne le travail mené avec la journaliste de l'Obs, Emmanuelle Anizon, co-autrice de son livre. "Je vais m’en sortir et je vais y arriver, il faut que je sois courageuse. Il ne faut vraiment plus que ce soit une honte mais que ça devienne une leçon de courage.


    Pour une non-prescription des crimes sexuels


L'ancienne sportive estime que "la loi doit changer" en matière d'agressions sexuelles et de viols. "Il faut une non-prescription pour les crimes sexuels comme cela existe en Suisse, au Pays de Galles et en Californie", réclame Sarah Abitbol.


"Ça ne doit pas exister, qu'on ne puisse pas porter plainte après 15, ou 30 ans. Les faits sont là ; notre corps a vécu l’impossible et ces agresseurs sont toujours dehors et vivent leur petite vie tranquillement", conclut-elle. 

 

 

https://www.20minutes.fr/


     Violences sexuelles dans le patinage : « Vous m'avez bousillée »... Sarah Abitbol raconte son calvaire dans un      livre


PAROLE LIBEREE
:  Sarah Abitbol sort un livre, « Un si long silence », où elle accuse son ancien entraîneur Gilles Beyer de l'avoir violée à plusieurs reprises


    Publié le 29/01/20 à 14h22 — 

Un livre pour briser trente ans de silence, « relever la tête et guérir ». Sarah Abitbol dénonce, dans Un si long silence, à paraître le 30 janvier et dont l’Obs s’est procuré les bonnes feuilles, les abus sexuels de Gilles Beyer, son entraîneur entre 1990 et 1992. Elle y raconte comment, alors âgée de 15 ans, celui qu’elle appelle « monsieur » O la réveille en pleine nuit pour « l’embrasser, voire plus », à « faire des choses horribles jusqu’aux abus sexuels ».

La multiple championne de France de patinage artistique​ y explique par ailleurs comment l’homme, sous couvert de son travail d’entraîneur, réussit à n’éveiller aucun soupçon chez les proches de l’adolescente. « Pendant deux ans, vous dites régulièrement à ma mère : "ce soir, je garde Sarah pour l’entraîner." Et vous me violez dans le parking, les vestiaires et dans des recoins de la patinoire dont je ne soupçonnais même pas l’existence. » 

    Abitbol a prévenu le ministère des Sports

Une fois médaillée, Sarah Abitbol entend profiter du poids qu’elle pense alors avoir pour contacter le ministère des Sports et alerter au sujet de Beyer, alors toujours patron d’un club. « Il m’a répondu et il m’a dit : "écoute, je vais regarder ce qu’il se passe, je vais regarder s’il y a un dossier. Et je te rappelle." Il m’a rappelé deux jours après et il m’a dit : "écoute Sarah, effectivement il y a un dossier. Mais on va fermer les yeux" », raconte-t-elle dans un entretien accordé en parallèle à l'Obs. Contacté par nos confrères, l’ancien coach d’Abitbol a déclaré s’être déjà expliqué devant la justice.

Ces révélations font écho aux révélations du quotidien L’Equipe, qui publie le même jour un vaste dossier sur les violences sexuelles dans le milieu du patinage artistique et où trois anciennes patineuses de haut niveau décident de briser l’omerta.

 

 

 E também

 

 

LE NOUVEL OBSERVATEUR


   

   La déflagration Sarah Abitbol : la parole sur les violences sexuelles dans le sport se libère enfin


Par Emmanuelle Anizon